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PETITS DEJEUNERS RENCONTRES AU CONSEIL DES VENTES VOLONTAIRES DE MEUBLES AUX ENCHERES PUBLIQUES

Après une année de mise en place par le Gouvernement, le nouveau Conseil des ventes volontaires de meubles aux enchères publiques, autorité  de régulation instituée par la loi du 10 juillet 2000,  qui réunit parmi les onze membres titulaires et les onze membres suppléants qui le composent, des compétences diversifiées, entend enrichir la réflexion publique sur l’application des textes  et leur éventuelle adaptation, les garanties offertes par les opérateurs du marché et, plus généralement,  sur la  valorisation du système français des ventes volontaires aux enchères publiques.


C’est pourquoi, dans le cadre de sa politique de communication, le Conseil a décidé de mettre en place, tous les deux  mois, un petit déjeuner rencontre avec des personnalités, acteurs du marché français mais aussi international, des représentants des administrations impliquées et des corps de métiers concernés par les problématiques françaises, en vue d’échanger librement sur un thème choisi.
Ces petits- déjeuners débats, sont animés à tour de rôle par un membre du Conseil qui en propose les invités.
Echanger entre professionnels de manière informelle pour mieux identifier les pistes d’amélioration du fonctionnement et de la compétitivité du marché, telle  est l’ambition poursuivie.
Un compte-rendu complet décrivant les enjeux, les  questions  posées et les réponses apportées est rédigé à l’attention de l’ensemble des OVV.

Le premier petit-déjeuner s’est tenu le 10 avril sur le thème « conservateurs et maisons de vente : « coopérer efficacement dans le respect des missions réciproques ». Il a réuni 39 participants dont une dizaine de  conservateurs parmi lesquels Anne Distel, Marc Bascou, Alain Pasquier, Catherine Chevillot.


Si les conservateurs et les commissaires-priseurs  se côtoient et souvent se connaissent,  le petit déjeuner  qui les réunissait  a permis par le dialogue de retracer leurs expériences, et donc d’approfondir leur connaissance réciproque. Les objectifs étaient :
-    d’échanger  sur les attentes et les préoccupations respectives (envoi des catalogues par les OVV aux conservateurs, modalités d’acquisition de biens par les conservateurs dont l’exercice du droit de préemption…)
-    pédagogique : expliquer le cadre et les contraintes d’intervention des conservateurs
-    cerner les points d’amélioration et de coopération (bonnes pratiques, actions  de formation, déontologiques …)


Ce petit déjeuner a tenu ses promesses. La discussion a été animée et les points de vue, parfois divergents,  ont pu les uns comme les autres  être exprimés.  Tous les participants ont convergé  vers l’idée que la concertation entre les deux professions était indispensable. Quelques mesures très concrètes, à bref  ou à plus long terme ont pu être identifiées en séance pour améliorer les rapports entre conservateurs et maisons de vente.  Elles seront diffusées très prochainement aux OVV sur le bloc-notes du site internet du CVV. On notera, notamment, la saisine par l’OVV de la Direction des Musées de France suffisamment en amont de la vente afin de recevoir les certificats d’exportation dans les délais, et suffisamment précise pour en faciliter la délivrance,  ou l’insertion d’un module sur les modalités et techniques de ventes aux enchères dans la formation initiale des conservateurs dispensée à l’Institut National du Patrimoine (INP) ou encore l’édition d’un annuaire des conservateurs.  


Reste l’épineux sujet de la possibilité de solliciter le conservateur pour une expertise dans le cadre de l’organisation d’une vente aux enchères. Le statut des conservateurs et leur chartre déontologique l’interdisent explicitement, sauf dans quelques cas très encadrés par la loi. On retiendra, de ce petit-déjeuner que le conservateur  ne peut avoir le statut d’ un expert (lequel se prononce, dans un cadre libéral à la demande des parties qui le rémunèrent,  sur la provenance, l’authenticité et l’évaluation financière d’un bien) même s’il un avis scientifique sur les biens des collections muséales ou qui pourraient les rejoindre. Ses attributions couvrent aussi bien la conservation que l’enrichissement  des collections et la diffusion des savoirs. Pour autant,  les relations de confiance qui se nouent dans le temps entre professionnels fondent souvent les échanges d’information informels entre conservateurs et commissaires-priseurs. Ces relations se nouent notamment lors de formation initiale de deux ans des commissaires –priseurs les six  semaines de cours à l’école du Louvre comprise dans l’enseignement de dix semaines étant majoritairement assurés par des conservateurs. Elles peuvent être fructueuses pour affiner une description au catalogue.


 Les participants ont souhaité que le dialogue se poursuive, dans l’intérêt tant de la conservation des œuvres que de la transparence et de l’attractivité du marché de l’art français.

 

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