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Le Conseil des ventes a organisé  mercredi 10 juillet son troisième petit déjeuner thématique dans ses locaux, lequel portait cette fois-ci sur « commissaires-priseurs, jeune génération : de la formation à l’installation ».


Animé par Bernard Vassy, commissaire-priseur à Clermont-Ferrand et membre du conseil des ventes, ce petit déjeuner qui réunissait parmi les quelques 25 participants  Alain Turpin, président de la CNCPJ,   Marie-Pierre Fenoll-Trousseau responsable formation de l’ESCP, Clarisse Duclos responsable formation de l’Ecole du Louvre, Alice Landry présidente de l’association des élèves CP, Jean-Philippe ALLARDI et Frédéric BALLON respectivement président et  directeur de Drouot formation, de jeunes commissaires-priseurs, Augustin David, Amaury Griffe, Eric Demeyniou,  a permis :


-    d’entendre les retours d’expérience de jeunes commissaires-priseurs  sur leurs débuts dans le métier et leurs choix  
-    d’échanger sur les ambitions, les  stratégies des nouveaux CP en phase « d’installation » et la perception qu’ils ont de leur métier dans le contexte du marché actuel (libéralisation du marché des ventes volontaires, imbrication croissante des métiers de « marchand » et de « ventes aux enchères » ; développement des ventes dématérialisées, évolution des attentes de la clientèle….)
-    d’évoquer des pistes d’amélioration de la formation des CP

La discussion a été animée.  Des points consensuels se dégagent :  


•    l’entrée dans la vie professionnelle, une fois le diplôme de CP en poche, passe, de fait, par une phase de salariat dans une maison de ventes. Passage quasi-obligé, au moins transitoirement, pour s’intégrer pleinement dans ce métier, consolider des connaissances sur les objets d’art et de collection (ou approfondir une spécialisation sur un secteur donné), développer un réseau relationnel (le carnet d’adresses restant plus que jamais un actif immatériel clé). Ainsi, pour les trois promotions sorties en 2010, 2011 et 2012 soit au total 92 diplômés,  plus de 50 % sont actuellement salariés dans une maison de ventes.  L’ambition de créer sa propre OVV n’est pas perdue de vue, mais la réalité du marché conduit prioritairement les jeunes CP à intégrer des structures existantes.
•    Un CP reste un chef d’orchestre généraliste qui doit savoir combiner plusieurs compétences : gestion d’entreprise, négociation vendeur, organisation de ventes, animateur de vente aux enchères…ce n’est pas un spécialiste des objets présentés à la vente même s’il doit avoir de bonnes connaissances générales ne serait-ce que pour dialoguer efficacement avec les experts qu’il doit savoir mobiliser à bon escient. Cette capacité à appréhender de nouveaux univers (développement des ventes en ligne et ses conséquences opérationnelles, nouvelles techniques web-marketing…) et à réinventer en permanence le métier, restent déterminantes
•    Si la formation initiale – très opérationnelle puisque constituée de 2 ans de stage principalement en maison de ventes et cinq semaines de formation théorique – donne satisfaction et n’appelle pas de réformes majeures, une formation continue pourrait être étudiée. Rappelons que les CPJ ont 20 H de formation continue obligatoire par an.


Des points de débat :
•    Les jeunes en formation ou récemment diplômés ont-ils vraiment l’esprit entrepreneurial ? Capacité à prendre des risques, à se projeter dans un avenir à construire plutôt qu’à reproduire des modèles d’organisation existant tel celui de l’adossement d’une OVV à un CPJ, certes plus sécurisant à court terme ? Peut-être est-ce avant tout la situation économique générale, peu porteuse depuis au moins cinq ans en France, qui les conduit, comme ceux de leur génération, à plus de réalisme.
•    Est-il possible, pour cette génération habituée à travailler en « mode réseau » et à accéder directement à une profusion d’informations immédiatement accessibles en ligne, de conserver au-delà de la période de stage, un fonctionnement en réseau et de bâtir une mutualisation des connaissances ?  Pas sûr, dans un univers de forte concurrence entre OVV où la maîtrise d’une information de qualité, qui relève très vite du champ des experts,  (notamment, sur la désignation et la description d’un objet) reste un atout fondamental pour bâtir une stratégie d’entreprise.


Le prochain petit-déjeuner thématique aura lieu le jeudi 26 septembre à 8 H30 sur le thème « ventes aux enchères & ventes en ligne » (www.conseildesventes.fr)

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